10 ans après l’incendie du 24 septembre 2009 à Lausanne : quelles leçons tirer ?

Le bâtiment

Un des bâtiments construits en 1970 a été ravagé par le plus grand incendie qu’ait connu le canton de Vaud, en date du 24 septembre 2009. Il abritait 14 copropriétaires pour 21 lots dont un parking intérieur de 4’500 m2 en 21 parts de copropriété. La valeur ECA du bâtiment à l’époque, sans les couvertures personnelles, s’élevait à CHF 39’400’000.-. « Concrètement, l’un des premiers problèmes fut la proximité des autres bâtiments et surtout la structure porteuse. Elle est en effet conçue avec des dalles de béton de 8m x 8m, posées sur des pilotis. Le feu s’est développé très rapidement, la recherche de l’information est montée en puissance avec la durée du foyer d’une part et la complexité des mesures de secours à prendre d’autre part. L’incendie était d’une telle ampleur que l’armée est intervenue en tirant une conduite d’eau directement captée dans le lac », a expliqué Patrice Galland.

Une gestion d’une crise formatrice

Les mesures d’urgences prises ont été d’informer les copropriétaires et de rester en lien avec eux, de comprendre les raisons du sinistre, de contacter un courtier en assurances compétent maitrisant la complexité de la loi sur l’ECA et toutes les autres assurances rentrant en jeu, de sélectionner et proposer des bureaux d’architectes disponibles et à même de gérer de telles situations, de sélectionner et de proposer les avocats adéquats et de coordonner le sinistre avec l’ECA. Bien que le rôle usuel de l’administrateur de PPE est d’anticiper les évolutions du bâtiment et les éventuels sinistres, l’inattendu reste toujours difficile à gérer. Patrice Galland revient sur cette crise : « Nous n’avions jamais connu de pareil évènement. Nous avons dû imaginer et construire des solutions adaptées à la situation, pour le meilleur de l’intérêt de nos clients. Outre l’acquisition de compétences renforcées en matière de gestion de crise, cet incident a permis de renforcer la cohésion entre les divers services impliqués de notre entreprise Galland & Cie SA. Partager ensemble de tels moments nous a soudés ». Au total, ce ne sont pas moins de 20 assemblées, soit une tous les trois mois environ, qui auront pris place en présence des copropriétaires, des architectes, parfois l’ECA et des autres mandataires.

Les enseignements

S’adjoindre des services d’un courtier en assurances compétent, conserver l’ECA comme partenaire et assurer la transparence totale pour les votes en expliquant les modalités, en donnant les détails et en consignant les décisions, font partie des enseignements à tirer de cette gestion de crise. « Notre expérience nous permet, sans arrogance ni flatterie, de recommander de ne pas entrer en guerre avec l’ECA. L’institution gère ses ressources avec attention et non dans une optique financière : elle applique une loi cantonale et des règlements souvent complexes et compliqués », a précisé Patrice Galland.

Nos recommandations pratiques à tous les propriétaires immobiliers

Galland & Cie SA encourage tous les propriétaires de biens immobiliers à conclure un contrat «Côté Cour Côté jardin» proposé par l’ECA, qui n’est pas obligatoire. Concernant la police ECA, il importe de bien différencier les parties communes des aménagements fixes  réalisés par le copropriétaire et de le spécifier dans cette police de PPE. 

L’équipe de notre département « Administration de PPE » se tient à votre disposition en cas de questions. N’hésitez pas à nous contacter via https://www.galland.ch/administration-de-ppe/.