Les professionnels de l’immobilier ne passent pas pour être altruistes ; pourtant, ils ne le sont ni plus ni moins que les protagonistes de tout autre secteur d’activité. Cette image péjorative est cultivée par les zélateurs de la loi LPPPL, qui militent pour le renforcement du pouvoir de l’État dans les projets de construction, au prétexte d’affaiblir celui des promoteurs/propriétaires. Un piètre miroir aux alouettes.

Que propose la L3PL, qui sera votée le 12 février 2017, si ce n’est la dangereuse mainmise de l’État sur la construction de logements dans le canton de Vaud, et le pouvoir d’infléchir les projets de transformation des bâtiments privés ?

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La L3PL en résumé,

  • Conditionnera encore plus le droit de rénovation des immeubles, avec pour conséquence la dégradation inéluctable du parc de logements. Par ricochet, les acteurs de la construction verront leur activité se réduire, ce qui fragilisera l’emploi dans ce secteur déjà bien en peine avec le scandale du travail illégal.
  • Créera un droit de préemption de l’État qui pourra s’approprier unilatéralement les terrains, les maisons et les immeubles à vendre dans certaines zones à bâtir.
  • Ne créera en réalité aucun logement, la pénurie étant due à la complexité des règlements, à la lenteur administrative des services de l’État, qui freinent la construction et à l’afflux massif de nouveaux habitants. Mais le marché est déjà en train de se retourner…
  • Obligera tout propriétaire qui souhaitera vendre son terrain, sa maison, son immeuble, à l’annoncer à la commune pour lui donner la priorité d’acquisition. Elle portera ainsi atteinte à la préservation du patrimoine familial, contraignant à la cession de son bien à la commune.

Depuis 128 années, Galland & Cie participe au développement immobilier de ce bien-aimé canton de Vaud qui l’a vu naître. Pour nous, rien n’est plus précieux que son avenir, dont nous tentons de décrypter les symptômes dans un présent quelque peu inquiétant si l’on s’intéresse à l’humeur du monde. Aussi, avons-nous la certitude que la sagesse se situe toujours dans le juste milieu et qu’il aurait été préférable de faire évoluer la législation immobilière sans en pénaliser la composante entrepreneuriale.

L’État massivement propriétaire ? Dans ce cas, ce sera pour le meilleur et pour le pire, aux contribuables de payer les pots cassés.

Ne serait-il pas plus important de s’interroger sur ce qui interdit aux familles de la classe moyenne d’accéder à la propriété en PPE ? Nous pensons en effet qu’avec un peu de bon sens et de remise en question de certaines chasses gardées, nous pourrions offrir la chance d’être dans ses murs à une grande partie de la population suisse. 84 % des Norvégiens sont propriétaires. Avec moins de 40 %, la Suisse est la mauvaise élève européenne.

Cette loi ne sert qu’à phagocyter les locataires et à les paupériser !

Nous pouvons et nous devons changer cela ! Votons NON à la LPPPL et évitons que les citoyens ne soient prisonniers des milieux.

Patrice Galland